David Ross

Everyone loves a parade

Tout le monde aime les défilés

Le Jour de l’An, je me promenais avec ma femme. Nous nous dirigions vers les Champs-Élysées quand un bruit assourdissant nous surprît. Nous avons continué d’avancer vers ce bruit ; la circulation avait été bloquée. Nous étions alors persuadés de tomber sur une de ces innombrables grèves dont seule la France a le secret… Il s’agissait en fait d’un défilé fort sympathique. Une bien belle surprise pour ce début d’année !

En parlant de bonnes surprises, la reprise qui suivit l’élection de Donald Trump en fut une, assurément. Du 8 novembre – date du scrutin – jusqu’à la fin de l’année, l’indice MSCI ACWI a gagné 7,7 %, un résultat que peu prédisaient. Que s’est-il donc passé ? Eh bien, comme notre article « Election Day » l’avait imaginé sur ce même blog, les investisseurs ont apprécié les différentes annonces : diminution des régulations, baisse des impôts, construction d’infrastructures et augmentation de la production de pétrole et de charbon.

Pour autant, une reprise qui ne se fonde que sur des promesses de campagne reste fragile. En l’absence d’un programme précis, le risque est grand que les marchés expriment brutalement leur déception à la révélation de la mise en œuvre réelle et détaillée des mesures. En réalité, et pour pasticher le fameux adage « Acheter la rumeur et vendre la nouvelle », nombreux parmi mes amis de Wall Street ont fait leur l’expression « Acheter l’élection et vendre l’investiture ».

Un autre motif de circonspection devant cette reprise réside dans la hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine le 14 décembre dernier. Cette hausse intervient à la suite d’une première augmentation des taux pour ce cycle, réalisée au mois de décembre précédent. Une étude menée par Bespoke Investment Group montre que les marchés boursiers américains ont tendance à se replier peu de temps après une augmentation du taux intervenant douze mois après la précédente hausse. Un tel écart entre les hausses a eu lieu cinq fois depuis 1994, et à chaque occurrence, le S&P 500 avait reculé le mois suivant. En gardant en tête l’historique des hausses des taux et l’approche de l’investiture du président Trump le 20 janvier prochain, il faudrait nous attendre à une volatilité accrue des marchés sur le court terme.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : elle nous apprend également qu’aux troisième, sixième et douzième mois après la seconde hausse des taux d’intérêts, le S&P 500 constate habituellement un rendement médian positif. Et après ce qui pourrait s’avérer être un début d’année difficile, cela serait, en effet, une bien belle surprise.

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My wife and I went for a walk on New Year’s Day. As we walked towards the Champs-Elysee, we heard loud, raucous noises and eventually saw that traffic was blocked. We were sure that we had stumbled upon yet another one of France’s strikes but, instead of une grève , it was a parade. What a nice surprise to start 2017!

Speaking of nice surprises, the post-election “Trump Rally” has certainly been one. Since Election Day, November 8, the MSCI ACWI index gained 7.7% through the end of the year, a result few predicted. So what happened? Well, as the <<Election Day>> blog anticipated, investors liked the talk on reducing regulation, lowering taxes, building infrastructure and increasing production of oil and coal. However, a rally based only on talk is a precarious rally. With no specific plans, there is ample room for market disappointment when the details are finally known. In fact, in a modification of the old adage of “Buy the rumor, sell the news,” many of my Wall Street friends have adopted the motto of “Buy the election, sell the inauguration.” Another cause for pause in the rally is the interest rate hike from the US Federal Reserve on December 14, which followed the first rate hike in this cycle that occurred the previous December. Research provided by Bespoke Investment Group shows that US stocks often struggle soon after a rate increase occurring twelve months after the previous hike. This kind of separation in hikes has occurred five times since 1994 and each time the S&P 500 was lower one month later. With this interest rate hike history and the pending inauguration of President Trump on January 20, increased market volatility in the short term should be expected. But, the story does not need to end there. History also shows that after the second interest rate hike, the median S&P 500 return three, six and twelve months later is positive. And after what might prove to be a difficult start to the year, that sounds like a nice surprise indeed.